APPRENTISSAGE & COMPORTEMENT
Barbara CACCIATORE

DYSGRAPHIE
Signes Comportementaux
QU'EST-CE QUE LA DYSGRAPHIE?
La dysgraphie est un trouble qui affecte l'écriture et son tracé (du grec dus- difficulté et graphein - écriture). L'écriture manuelle est soit trop lente, soit illisible, soit fatigante, demandant dans tous les cas un effort cognitif majeur. Le plus souvent la dysgraphie est isolée, sans déficit ni neurologique ni intellectuel, en l'absence de troubles psychologiques, chez un enfant évoluant dans un milieu socio-culturel normalement stimulant et suivant une scolarisation ordinaire.
La dysgraphie peut parfois être secondaire à une pathologie neurologique présente dès la naissance ou évolutive.
Elle s'intègre aux autres pathologies dys- auxquelles elle est fréquemment associée (dyslexie, dyspraxie, dysorthographie). La dysgraphie est plus ou moins sévère, mais c'est le plus souvent un trouble durable et persistant.
POURQUOI ?
L'écriture est une activité motrice fine complexe, de construction longue et difficile, dont la maîtrise demande plusieurs années pour tout enfant. Les enfants dysgraphiques sont incapables d'automatiser l'écriture pour en faire un outil rentable pour accéder aux apprentissages.
Le plus souvent, chez l'enfant, la dysgraphie est isolée, c'est à dire sans déficit neurologique ou intellectuel associé. Certaines causes sont évoquées pour expliquer cette dysgraphie :
- immaturité au moment de l'apprentissage
- mauvaise perception du schéma corporel
- problèmes de latéralité non ou mal résolus
- mauvaise tenue du stylo ou position inadéquate
- difficulté autre surajoutée : dyslexie-dysorthographie (association très fréquente), dyspraxie, trouble du langage, hyperactivité, précocité.
Mais elle peut également être associée à certaines pathologies, notamment neurologiques : handicap visuel ou auditif, pathologie cérébrale (IMC, tumeur cérébrale, accident vasculaire cérébral, traumatisme crânien ...).
QUELS SYMPTÔMES ET QUELLES CONSÉQUENCES ?
La dysgraphie se traduit par des anomalies de la conduite du trait dans l'écriture, entraînant des difficultés de coordination, des irrégularités d'espacements entre les lettres et les mots, et des malformations des lettres. L'écriture est lente et difficilement lisible.
Plusieurs sortes de dysgraphies sont communément distinguées:
- Les dysgraphies raides : il existe une tension et une crispation lors de l'écriture rendant le trait tendu et hypertonique;
- Les dysgraphies molles : le tracé est relâché avec une irrégularité dans la dimension des lettres donnant une impression de négligence;
- Les dysgraphies lentes et précises : le graphisme est très appliqué avec un excès de structure et de précision maintenu au prix d'un effort épuisant;
- Les dysgraphies impulsives : le geste est rapide, avec un mauvais contrôle, entraînant une perte de toute structure et d'organisation.
Lorsque l'enfant écrit, même s'il finit par le faire de manière relativement satisfaisante, c'est au prix de beaucoup d'efforts, de contrôle et d'attention. Son attention est focalisée sur l'écriture, aux dépens des activités d'apprentissages (comprendre, mémoriser, déduire, faire des liens,...) qui sont pourtant l'essentiel des objectifs scolaires (situations de « double-tâche »). Le vrai problème n'est pas que l'enfant écrive mal mais c'est que son écriture n'est pas automatisée et nécessite un effort attentionnel massif. La dysgraphie est dans la plupart des cas un trouble sévère, durable et persistant
Source: @dys-positif.fr